Mission Antilles-Guyane 2002

 

La tête dans les étoiles

 
   

 

Photo : N.A.

Chef de quart prenant un relèvement.

   

La nébulosité est de plus en plus faible , la netteté de l'horizon presque parfaite, il est temps pour les navigateurs de sortir le sextant resté dans son coffret depuis bien longtemps, non pas parce que le ciel breton ne permet pas de faire de l'astro (on sait qu'en Bretagne il fait presque toujours beau, n'en déplaise à certains), mais parce que la navigation sur les côtes se fait grâce à des amers, comme les phares, les clochés, que nous relevons et qui sont portés sur les cartes.


Ici, au beau milieu de l'Atlantique, il n'y a pas d'amer, alors comment faire pour se positionner sur la carte ?
Bien sûr il y a le GPS (positionnement par satellites), mais ce système de positionnement n'est pas à l'abri d'une panne.

Pour parer à cette éventualité les navigateurs du BORDA naviguent à l'estime, c'est à dire en estimant la vitesse et le cap réel que nous faisons, ce qui n'est pas forcement chose aisée car les courants et les vents ne sont pas toujours constants.


Pour recaler l'estime, les navigateurs utilisent depuis des générations les étoiles, les planètes, la lune et le soleil dont ils mesurent la hauteur par rapport à l'horizon à l'aide d'un appareil que l'on appel sextant.

Photo : N.A.

Mesure de la hauteur du soleil.

Trois mesures minimum sont nécessaires pour avoir un point astro, ce point est comparé à notre position estimée que nous recalons si nécessaire. Le meilleur point astronomique est généralement obtenu par l’observation successive, à intervalles aussi courts que possible, de trois hauteurs d’étoile pendant le crépuscule : on peut alors obtenir une précision du point de 1,5 milles (soit 2.5 km). Sur une mer aussi vaste que l’Atlantique, c’est vraiment minime...

Texte : F.G.

   

Bâtiment hydrographique Borda