Mission Antilles-Guyane 2002

 

Expédition mangrove

 
   


Le fleuve Mahury.

   

Expédition mangrove. Texte et photos: R.T.

Quand on pense "Guyane" on évoque bien sûr Ariane, l'ancien bagne, le climat, la savane et la mangrove. La mangrove est une forme de végétation caractérisée par l'apparition de forêts de palétuviers infranchissables dans lesquelles la faune abonde. La mangrove est présente tout au long du fleuve Mahury. Notre escale à Dégrad des Cannes était donc une belle occasion de remonter le fleuve puis de bifurquer sur les rivières Oyak et Comté.

Nous étions douze pour cette "expédition", la Base Navale avait mis à notre disposition une belle chaloupe, elle s'est avérée adaptée à cette remontée mais son encombrement nous a posé quelques problèmes de… stationnement…

Le fleuve Mahury était très large au début, mais lorsque nous avons entamé la remontée de l'Oyak la largeur à été divisée par quatre, pour le plaisir de tous d'ailleurs puisque nous étions maintenant plus proche de la mangrove.

Durant cette remontée de l'Oyak nous sommes passés à proximité de Roura, un petit village coincé entre la rivière et trois montagnes, la montagne de Roura, la montagne Anglaise et la montagne de Tourémé.

Le village Roura

Après ce dernier passage dans la civilisation nous avons bifurqué vers la rivière Comté, là encore la largeur diminue et la navigation demande un peu plus d'attention pour éviter les branches et troncs d'arbres qui descendent vers la mer avec le courant.

Le passage sous le pont qui est situé à proximité des îlets saint Régis sera aussi l'occasion de vérifier le bon fonctionnement du moteur de notre embarcation. Le courant très important dans cet étroit passage demanda en effet quelques efforts supplémentaires et c'est avec la commande de gaz en position plein régime que nous passerons sans encombre.

Après trois heures de navigation nous avions atteint notre objectif, un carbet où s'arrêter manger. Seulement, en ce dimanche ensoleillé, de nombreuses petites embarcations rapides avaient déjà pris place au ponton.

Les quelques endroits encore inoccupés possédaient des pontons pour des bateaux de 4 à 6 mètres, il ne nous a donc pas été facile de trouver un endroit où "garer" notre grosse chaloupe de 13 mètres…

Finalement un de ces petits pontons fera l'affaire, un cocotier servant à amarrer la chaloupe pour être sûr de ne pas la voir partir avec le ponton dans le fort courant.

Amarrage sur cocotier...

Après notre accostage nous avons débarqué les glacières et l'eau puis entamé le déjeuner.

Hormis le passage de quelques bateaux à moteurs, seuls les animaux et le bruissement du vent dans les arbres se faisaient entendre. Bonheur…

Pour nous rappeler que nous n'étions plus en métropole deux belles araignées très "locales" se sont invitées au repas. Deux mygales qui auront fait le bonheur des chasseurs… d'images.

Une araignée très "locale"...

Le déjeuner n'aura pas été troublé pour autant, juste un petit coup d'œil sous la grande table en bois et les bancs pour voir si nos jambes ne risquaient rien…

Nous ne sommes restés qu'une petite heure à terre car il nous fallait être à la Base Navale pour 16H00. Cette fois le courant nous poussait, et après deux heures trente de navigation nous regagnions le Borda, enchantés par cette sortie.


 

   

Bâtiment hydrographique Borda